Notre grand pays est magnifique. Après avoir traversé les plates prairies, nous sommes finalement arrivés à notre deuxième vraie destination : Fort McMurray. À tous ceux qui nous demandaient, l'air surpris, pourquoi nous allions dans un coin aussi isolé et nordique, nous expliquions que nous allions voir de la famille et revisiter cette ville où David a déjà vécu et travaillé.
La ville a une drôle de réputation, puisque toute son économie tourne autour du pétrole, mais elle est plutôt jolie en soi. Lorsqu'on y arrive enfin, après quatre heures de voiture depuis Edmonton, on y découvre un centre-ville moderne, encadré par des collines boisées et traversé par la rivière Athabaska. L'automne y est très beau, même si, cette année, le jaune des arbres est interrompu par de grandes lisières de noir, là où le feu est passé au printemps dernier. Et si la nature reprend tranquillement le dessus, camouflant le sol des forêts d'une nouvelle génération de végétaux, la ville n'en est encore qu'à l'étape du grand ménage. Des quartiers entiers, autrefois imposants et vivants, ne sont aujourd'hui que des chantiers où s'empilent des voitures et des fours calcinés au milieu des décombres. La plupart des habitants sont maintenant de retour, mais leur quotidien qui reprend est dérangé par ces événements dont tout le monde parle encore en ville. Mais s'il y a une chose qui m'a marquée de Fort McMurray, c'est son ciel. La topographie plutôt plate offre un horizon lointain et régulier et l'absence de grands bâtiments nous laisse toute la grandeur du ciel pour l'admirer. Et il y a quelque chose avec le ciel du nord, quelque chose de particulier avec ses nuages et sa clarté qui nous laissent une impression d'être tout petits dans l'Univers. Puis il y a les couchers de soleil qui sont uniques et majestueux, à couper le souffle, auxquels on a droit à tous les soirs, pourvu qu'on se pointe sur le balcon pour les apprécier et les savourer. Nous avons profité de notre séjour dans cet environnement "connu", pour ralentir un peu et nous ressourcer. Entre les soupers et les activités du jour, nous avons pris du temps en famille et chacun pour soi, selon les humeurs du moment et sans ne rien compliquer. Nous savions que l'aventure allait reprendre bien vite et nous souhaitions profiter de ce répit bien mérité, même si le voyage n'en est encore qu'à ses débuts.
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Septembre 2020
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