Après deux mois de plage et de bord de mer, nous étions prêts à changer d'air et à commencer à explorer une autre facette du Mexique. Nous nous sommes donc dirigés au centre du pays, dans la ville coloniale de Guanajuato. En sortant de l'autobus, c'est un tout autre monde qui nous attendait...
La première chose qui nous a frappé, c'est l'écart de température. Terminés, les shorts et le maillot de bain! Ici, on s'habille en pelures d'oignons puisque, le matin et le soir, il fait autour de 5 degrés Celcius et, durant la journée, le mercure monte jusqu'à 20 degrés Celcius. Ça demande un peu d'ajustement après deux mois sous les tropiques, mais quand on pense à vous sous la neige, on n'ose même pas se plaindre, héhé! Nous sommes arrivés à Guanajuato de soir, donc on n'a pas tout de suite pu voir de quoi avait l'air le paysage, mais le temps de marcher quelques rues pour trouver à manger et, déjà, j'étais tombée en amour avec la ville. Dès le lendemain, alors qu'on arpentait la ville à la recherche des attractions, on a pu constater l'ampleur de la beauté de l'endroit. Bam, coup de cœur! Guanajuato est nichée au cœur de vallées arides et a d'abord été créée pour ses ressources minières. Sa myriade de maison colorées contraste avec le beige des collines et s'étend aléatoirement, mais densément, comme des confettis qu'on aurait ramassés au creux de notre main. La ville semble remplie de secrets et de recoins, puisque son aménagement urbain consiste principalement en une tonne de ruelles qui se croisent et s'entrecroisent en un labyrinthe infini rempli d'escaliers et de tunnels. C'est un peu comme si on formait une ville entière de 171 709 personnes avec l'ambiance du Petit Champlain à Québec. C'est magique. D'ailleurs Guanajuato et Québec ont signé une entente d'amitié. Rien d'étonnant quand on voit toutes les ressemblances entre ces deux villes. Et c'est également un site classé comme patrimoine mondial de l'UNESCO. Rien de moins! Bah voilà, maintenant vous comprenez pourquoi je suis tombée en amour. Rien que de marcher à travers les callejónes (petites ruelles à flanc de colline), c'est beau. Mais la ville regorge d'autres atouts qui peuvent facilement occuper ses visiteurs pendant plusieurs jours. L'une de ses attractions les plus populaires, c'est le musée des momies. Des dizaines de corps desséchés, mais bien conservés, y sont exposés pour le grand public. La visite est particulière, parfois troublante. On y trouve des restes aux allures de zombie avec leur bouche grande ouverte et parfois même des vêtements intacts. C'est également dans ce musée qu'on retrouve la plus petite momie au monde : un fœtus de 6 mois, exposé aux côtés de sa mère. Sur une note moins morbide, on peut également visiter la maison d'enfance du grand muraliste (et mari de Frida Kahlo) Diego Rivera et de multiples autres musées tous plus intéressants les uns que les autres. La promenade jusqu'à la statue de Pipila est également très agréable, puisqu'elle mène à la plus belle vue panoramique de la ville. En fin d'après-midi, alors que le soleil descend tranquillement, la lumière crée un effet spectaculaire sur la cité qui semble s'enfouir dans ses collines semi-désertiques. La ville possède une grande université où plusieurs viennent y étudier l'art et ça influence certainement l'ambiance de la ville. Les bâtiments historiques (et catalogués), sont rénovés avec goût et sont parfois transformés en restaurants ou hôtels où l'aspect colonial côtoie habilement la modernité. Pour la designer en moi, c'est du pur délice pour les yeux. Bref, on aura passé une super semaine à Guanajuato. Ça nous a fait du bien de nous poser un peu et de ralentir pendant les Fêtes, mais on est aussi super contents de reprendre la route et d'augmenter la cadence pour un petit bout! Les prochaines semaines s'annoncent excitantes!
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Septembre 2020
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