Je suis assise au bord du lac Atitlan, sur le quai flottant qui me berce doucement. Je bois un café latte parce que, ce matin, j'en avais envie. Le soleil me chauffe le dos et un vent très léger me caresse le visage. Je regarde le lac et les montagnes.
Je suis perchée sur un rocher au sommet du volcan San Pedro. J'ai les jambes en guenille et la respiration qui reprend tranquillement son rythme normal. Le vent est froid et humide, mais j'ai chaud d'en dedans à cause de l'effort. J'ai la vue parfaite des environs, du lac, des montagnes et des volcans. Je suis attablée dans un restaurant du coin. Devant moi, un mojito à peine entamé. L'air du soir est bon, l'ambiance joyeuse. Je me laisse porter par les rythmes de la musique latine qu'un groupe local joue sur la petite scène de l'établissement. Je suis accroupie autour d'un feu de camp, au sommet d'une montagne, avec une tasse de café et un bout de pain en mains. Les premiers rayons de soleil viennent d'apparaître et le décor change de minute en minute. Je contemple les constellations que formaient les villages illuminés dans la nuit laisser leur place à l'aquarelle du ciel qui s'enflamme derrière la silhouette des montagnes. Quand je ferme les yeux, ce n'est pas pour m'imaginer être ailleurs. Il n'y a pas mieux qu'ici. Ce n'est pas dans l'attente d'un moment meilleur. Il n'y a pas mieux que maintenant. Et ce n'est pas non plus pour souhaiter que ces instants durent pour toujours. Je n'ai pas de raison de croire qu'ils cesseront un jour. Quand je ferme les yeux, je me rappelle que ces moments, c'est la vie que je me suis choisie. Ce n'est pas un rêve irréaliste, ce ne sont pas que des vacances ou l'illusion d'une vie meilleure. C'est ma réalité. Quand je ferme les yeux, je peux vraiment être dans le moment présent, sans regret et sans anticipation. Juste être. Ici et maintenant..
3 Commentaires
|
Récits
Tout
Archives
Septembre 2020
|