Excusez le silence des derniers jours, c'est que j'étais trop immergée dans mon expérience pour pouvoir vous la partager. J'avais besoin de redescendre de mon nuage pour enfin mettre des mots sur ce rêve que je viens de vivre.
Je suis arrivée à Momentom Collective encore un peu à plat des dernières semaines qui avaient été plus difficiles. Le coût de la résidence pour artistes qu'ils offrent était au-delà de mon budget, mais je m'étais dis que je pouvais (que je devais) m'offrir une semaine bonbon à ce stade-ci du voyage. Et considérant tout ce qu'ils offrent, ça n'est vraiment pas cher en soi. J'avais besoin de me ressourcer, d'être inspirée, de jouer, de lâcher mon fou et de bouger. J'avais visé juste, mais je n'avais encore aucune idée à quel point cet endroit - cette communauté, que dis-je - pouvait m'emmener plus loin, plus haut que je ne le croyais possible. Dans cet endroit magnifique, il est tout à fait normal de voir des gens secouer leur trompe imaginaire et faire le bruit d'un éléphant dans le cadre d'un cours de pranayama pour enfant, et ce, même s'il n'y a pas d'enfants à la résidence. Il est aussi plutôt banal qu'un samedi après-midi, des airs de chillstep envahissent les environs sonores et qu'une gang de filles danse topless sur la plate-forme de yoga. Rien d'étonnant non plus dans le fait de fixer une chandelle pendant un demi-heure pour la soirée de la pleine lune en scorpion. Et c'est évident qu'on allait créer notre propre spectacle lumineux avec des balles de poi et une couette de fibre optique colorée lors d'une panne de courant en soirée. À la résidence pour artistes de Momentom Collective, les larmes se guérissent avec des brillants sur les joues et en chantant du karaoké. Les fous rires font partie de la trame sonore, de même que les encouragements et les grandes discussions philosophiques sur le pouvoir des intentions. Un spécimen de licorne s'est même déjà fait apercevoir sur la propriété. L'horaire est plutôt chargé, mais bien équilibré. Après la séance de pleine conscience et le yoga matinal, on a droit à un cours de cirque où chacun enseigne une nouvelle discipline à tour de rôle au courant de la semaine. Puis, après un après-midi à relaxer ou à se promener au village, on enfile de nouveau nos leggings et nos tops de sport pour la pratique aérienne. La journée se conclut habituellement par une heure de yoga doux ou de méditation...quand on n'écoute pas un documentaire sur les univers parallèles. Supportés par un partenaire en acroyoga, emmêlés dans les tissus ou suspendus sur l'anneau de cirque, on passe une bonne partie de la journée la tête à l'envers...et c'est une excellente façon de changer de perspective et de stimuler notre créativité. Sky is the limit et on a bien l'intention de voler le plus haut possible. Parce qu'on est tous élèves, on ouvre nos horizons, on met l'ego de côté et on sort de notre zone de confort. Parce qu'on est tous professeurs aussi, on revisite nos acquis, on s'arme d'humilité et on repousse des limites qu'on croyait avoir. Dans tous les cas, on se plante, on se relève et on recommence et ça ne fait même pas mal parce qu'on évolue au sein d'un groupe de personnes qui débordent de bienveillance les uns envers les autres. Momentom Collective est un endroit où il est facile d'enlever ses filtres et de retrouver son essence personnelle. Et ça fait tellement de bien que j'y suis finalement restée une semaine de plus. J'essaierai de vous faire part de quelques réflexions et réalisations que j'ai eues pendant ma résidence à Momentom. C'est qu'à force de pratique, mon cerveau s'est transformé en une terre fertile de laquelle émerge toutes sortes d'idées nouvelles qui changent ma perception du monde. Bref...je tenterai de partager ma récolte avec vous quand j'aurai mis de l'ordre dans tout ça!
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Septembre 2020
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