52. Correspondance 2

Salut! Contente d’avoir un coucou inattendu!
La route, c’est mon cœur qui la trouve et c’est une navigation constante dans les eaux de ma vie. Je suis partie marcher parce que j’avais besoin de bouger (une nomade confinée, ça se rebelle en marchant). Je suis partie vers la Gaspésie parce que tant qu’à aller nulle part, aussi bien aller quelque part où il y a quelqu’un qu’on aime. Je suis donc partie vers ma meilleure amie, vers le coin de pays qu’elle aime tant. Mais je ne promettais pas nécessairement de m’y rendre. Je voulais juste marcher dans une direction plutôt que de tourner en rond. Et j’ai finalement marché jusqu’à Rimouski, où je me suis faite brasser par des événements et des gens. Mais ça aura eu de bon que l’ébullition que ça a créé a permis à certains trucs enfouis de refaire surface et, dans l’intensité de ce tremblement intérieur, ma réelle direction est réapparue avec clarté.
 
Bref, je suis revirée de bord, j’ai retraversé Rimouski de bout en bout, je suis retournée au Bic (toujours à pieds) jusqu’à ce qu’un inconnu tombé du ciel me propose finalement un lift de vers Québec. J'ai ensuite passé une partie de l'été à récupérer et me remettre sur pieds (endoloris d'une éprouvante marche). Et je serai finalement allée voir ma meilleure amie en roadtrip avec mes chums de filles.
 
Fait que tout est bien qui finit bien, même si ça continue. Je pense beaucoup à mon projet d’Auberge | Centre de Ressourcement et à travers tout ça, je regarde pour des opportunités de gagner des sous et un endroit où me poser pour un moment.
 
Eh boy...Ça prenait bien un inconnu qui prend des nouvelles à l’impromptu pour que je prenne le temps d’écrire à propos de la fin de mon trip, merci!

​Et toi, et vous, comment ça va?