Quand je suis débarquée au terminal de bus de Panama City, il était 4 heures du matin et je n'avais pas vraiment dormi. Je m'en allais dans les îles de San Blas, mais je n'avais pas tellement arrangé plus de détails pour mon séjour là-bas. Je connaissais les prix moyens des tours pour s'y rendre, dormir et manger et je savais que de faire affaire avec une agence était pratiquement la seule façon d'y aller. La centrale de bus de la capitale me semblait être un bon endroit pour recueillir plus d'informations et arranger la suite. Comme il était encore tôt, j'ai décidé de manger un peu et profiter du wifi gratuit de la station. Je n'étais pas vraiment pressée et tout ce que j'avais à faire avant de partir, c'était de retirer de l'argent.
Après un moment, les kiosques commençaient à ouvrir et je me suis dit que j'allais demander comment me rendre à San Blas. Le commis du comptoir, le monsieur dans l'allée et un autre monsieur dans la salle d'attente m'indiquaient tous de prendre un bus en particulier. Le chauffeur m'a rapidement fait passer et on a embarqué mes bagages. Vite, le bus partait dans 10 minutes. J'ai dis "Woh minute!", ce bus-là va où? Ah, pas jusqu'à San Blas? Ok, je fais quoi quand vous me débarquez? Ah, je prends un autre bus. Ok. Pas de trouble. J'ai tu le temps d'aller aux toilettes? Ok merci, je reviens." Puis on est partis vers je-ne-sais-plus-quelle-ville-en-direction-de-San-Blas. Tant pis pour le tour tout organisé! Je suis évidemment tombée endormie dans le bus, avec la chaleur qu'il y faisait et après ma nuit peu reposante. N'empêche, l'assistant du chauffeur m'a réveillée à mon arrêt puis je suis descendue avec mes sacs. "Ok ciao!", qu'il me balance. "Euh, attends un peu!", que je lui ai répondu complètement mêlée de mon réveil soudain. "Il est où l'arrêt pour le bus pour San Blas? Je suis où?" Pressé par le bus qui devait continuer, il a simplement ajouté qu'il n'y avait pas d'autre bus, que je devais attendre qu'une voiture me prenne et que je pouvais demander de l'info aux policiers qui étaient au coin de la rue. "Oh well." Ça fait qu'après avoir blagué avec les policiers qui n'en revenaient pas que je voyage seule et que je me ramasse dans cette situation, je me suis plantée au coin de la rue et j'ai attendu. Mais je n'ai pas attendu longtemps, puisqu'à peine 10 minutes plus tard, un pickup s'est arrêté et m'a reconduite jusqu'au port ou j'allais prendre une barque pour le paradis. Le bateau s'est mis à ralentir devant un bout de terre flottant avec presque rien dessus. C'est là que j'allais passer mes deux prochaines nuits : sur une île quasi-déserte gérée par la communauté Kuna. "Voulez-vous une cabane ou une tente?", que la jeune indigène me demande. Merde, avec tout ça, j'ai oublié de retirer de l'argent! "La tente est moins chère? Ça va être ça alors, svp.", que je lui ai répondu. Et les deux jours qui ont suivis n'ont été que pure relaxation, méditation et contemplation dans le décor le plus enchanteur que je n'aie jamais vu. Tout est bien qui finit bien!
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Septembre 2020
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