Comme à chaque nouveau départ, les gens veulent savoir où nous allons, combien de temps le voyage durera et quels pays nous comptons visiter. Ils veulent savoir quel est notre plan. C’est normal, je les comprends. Tout planifier à l’avance, c’est se créer un sentiment de connaître l’avenir et c’est rassurant. Ça élimine les inconforts de l’inconnu et ça nous permet de penser qu’on contrôle au moins quelque chose, alors qu’on sur le point de se lancer dans un monde qui nous est étranger. Mais pour un voyage de longue durée, je préfère rester disponible et ouverte à toute éventualité. Sur la route, je rencontrerai tellement de gens, je découvrirai une tonne de possibilités et je me rendrai compte qu’il y a tant d’opportunités que le plan deviendrait rapidement désuet de toute façon. Planifier tout immédiatement et s’en tenir à un plan déjà établi, pour moi, ça revient à se figer dans le temps, prise avec un bagage du passé et des croyances qui ont peut-être changé. C’est se limiter à rester la même. Mais, moi, je voyage pour me dépasser, apprendre, grandir...changer, en quelques sortes! Je n’ai plus besoin d’être rassurée sur mon futur. Avec le temps, l’expérience et les voyages cumulés, j’ai appris à faire confiance. En moi et en la vie en général. J’ai confiance que celle que je serai dans le futur saura faire des choix encore plus éclairés que celle que je suis en ce moment, que la vie m’apportera des options intéressantes au moment opportun. C’est donc l’esprit grand ouvert, le cœur reconnaissant et les yeux lumineux malgré la fatigue et les cernes que Kéane et moi sommes atterries à Hong Kong hier. Pour l’instant, notre seul plan est de prendre un vol pour la Thaïlande lundi prochain. D’ici là, chaque journée se dessinera selon nos états d’esprit du moment, et c’est parfait comme ça! Dessin réalisé par mon frère Hugo Morissette-Paris.
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Mai 2018
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