Trop de bruit, trop de monde, pas assez d’air, pas assez de ciel. Des gens souvent bêtes qui manquent de considération pour les autres, un rythme effréné, ah oui, pis encore du bruit. Bienvenue en ville. Bienvenue à Hong Kong. Sauf que Kéane et moi, on était bien déterminées à commencer le trip à notre façon, à notre rythme. Dans toutes nos discussions pré-voyage, on parlait de lenteur, de zen, de ressourcement, de créativité et d’écoute de nos besoins. De la sainte paix, finalement. À première vue, Hong Kong n’avait rien à nous offrir pour atteindre ces objectifs. Sauf qu’au final, on s’en est plutôt bien sorties quand même! Pour avoir une autre perspective sur les bâtiments qui nous bloquaient la vue à chaque coin de rue, on s’est rendues de l’autre côté du canal, en fin de journée. Le ciel qui se colorait pendant le coucher du soleil n’était qu’une introduction à ce qui allait suivre puisqu’en soirée, Hong Kong offre quasiment un spectacle de lasers projetés de ses édifices. Le panorama coloré qui se projetait sur l’eau nous a momentanément réconciliées avec la ville. Pour oublier les nombreux visages blasés qu’on a croisé, on est allées faire un tour au Monastère des 10 000 bouddhas. Toutes alignées le long de la grande montée jusqu’au temple, les innombrables statues de bouddhas dorés nous attendaient, souvent souriantes, mais parfois avec une expression franchement bizarre qui nous faisait sourire à notre tour. Pour fuir le smog, on a marché sur le sommet d’une montagne tout un après-midi. On y a trouvé des paysages super intéressants et un semblant de ligne d’horizon mal défini entre la mer et le ciel, mais ça faisait du bien de pouvoir enfin regarder au loin. Pour faire changement du bruit de la ville, on a pris un bateau pour se rendre sur l’île Cheung Chau et s’asseoir sur la plage. Les pieds dans le sable, on a écouté le son des vagues tout l’après-midi et ça nous a apaisé. Et pour contrebalancer le rythme fou de la ville, Kéane et moi nous sommes permises de prendre notre temps, de faire seulement ce dont on avait envie, au rythme qui nous convenait. C’est ainsi que les matins, moi j’allais m’entraîner au parc du coin alors qu’elle commençait la journée plus doucement en travaillant sur ses prochains textes. Et les soirs, on mangeait au restaurant avant de rentrer et de s’endormir sur le divan-lit généreusement offert par notre hôte. Rien de compliqué, juste une petite routine à deux qui s’installe et un début d’aventure dans lequel on se respecte beaucoup. Ça augure bien pour la suite! Carte postale #1, Kéane et moi, Hong Kong de nuit
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Mai 2018
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