(Ce texte est une réédition de plusieurs petits textes très détaillés qui racontent notre départ de l’Irlande et notre retour en France. J’ai décidé de les condenser et de ne garder que les faits saillants pour alléger la lecture.)
Après presque 3 mois complets passés en Irlande, dans notre auberge de jeunesse chérie, avec des amis devenus famille, il était temps de quitter. Nous ne pouvions pas rester plus longtemps en Irlande, faute de visa, et l’appel du voyage se faisait sentir (le besoin flagrant d’argent aussi). Nous nous étions trouvé une opportunité de bénévolat à Mulhouse, en Alsace. Une famille de Britanniques avait besoin d’aide pour rénover leur maison de 1870 avant d’y déménager. En échange d’un toit et de repas, nous étions plus que prêtes à mettre la main à la pâte, ou plutôt, à se mettre les mains dans le plâtre, la colle, la fibre de verre et la peinture. C’est un autre 2 mois que nous avons passé en compagnie de cette famille particulière avec des valeurs qui contrastent parfois avec la vie de famille qu’on a eue, Kéane et moi. Mais comme d’habitude, nous avons su nous adapter, apprendre de cette situation et la rendre positive. Nous avons également tissé de nouveaux liens avec des jeunes de la place, question d’avoir une vie sociale décente et de poursuivre la tradition de faire les folles partout où on allait! Mais c’est bien beau le bénévolat et la vie sociale, et même si ça nous fait économiser (logement et repas fournis), on n’avait toujours pas de solution pour remplir nos coffres! En tant que deux jeunes femmes débrouillardes et déterminée, nous avons alors fait le tour de la ville, en plein mois de janvier, en pleine récession et par une journée pluvieuse (en plus), dans l’espoir de nous dénicher une jobine qui nous permettrait de poursuivre notre voyage. C’est finalement un peu découragées, assises au comptoir d’un café-bar qu’on s’est mises à jaser et blaguer avec le serveur, le temps de se réchauffer. Et parce que la vie fait bien les choses, alors qu’on n’essayait même plus de trouver, le serveur nous a proposé de tenter notre chance avec le boss, question de prendre quelques shifts de fin de soirée. L’espoir un peu ravivé, c’est sur un simple post-it que nous avons composé un semblant de lettre de motivation, sur un ton très humoristique, que le serveur a plus tard remise à son patron. Même si nous n’avions pas trop espoir d’être rappelées, le lendemain nous étions pourtant bel et bien en entrevue avec notre nouveau patron pour les semaines à venir! Les semaines suivantes ont donc été un heureux mélange de rénovations, de plein air, de sorties avec les amis, de service au bar et de veillées dans les clubs avec tout plein de nouveaux amis qui ont fait partie de notre semblant de quotidien de jeunes Québécoises à Mulhouse!
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Mai 2011
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