(publié par Kéane)
Trois semaines en France avec trois hôtes différents. Trois semaines en Irlande à rencontrer plein de gens vraiment sympas. Et ensuite, on part ailleurs et on continue ainsi pendant 9 mois. Pas d’attache, pas de vrais amis, juste des connaissances. Comment doit-on agir avec les gens quand on sait qu’on repart dans une semaine et qu’on ne les reverra (probablement) jamais? Est-ce que ça vaut le coup de les faire entrer dans ma vie et qu’ils y fassent une différence? Est-ce que je dois garder mes distances et ne pas trop m’investir auprès d’eux? Cette semaine, j’ai rencontré un gars super qui m’a fait craquer et, sans penser au lendemain, j’ai voulu le connaître plus. Je lui ai accordé plus de temps et d’énergie, je l’ai laissé être plus qu’une connaissance à mes yeux. Mais comme moi, il est un voyageur et, hier matin, il est partit. Il est retourné dans son pays lointain et je ne le reverrai jamais. Est-ce que j’ai fait une erreur en agissant ainsi? Est-ce que j’aurais dû passer à côté des bons moments qu’on a eus ensemble pour ne pas avoir à lui dire adieu et ne pas m’ennuyer de lui? Quelle importance doit-on accorder aux gens lorsqu’on voyage et qu’on est toujours en déplacements? Au Québec, ce n’est pas le genre de question que je me posais. Je pouvais m’investir comme je le voulais auprès des gens que je rencontrais. Si j’avais envie de les revoir, c’était possible. Ici, je dois penser à court terme seulement. Penser que les gens que je rencontre ne vivent pas dans le même pays que moi. Une fois que je partirai, je ne les reverrai plus. Les gens que je rencontre sont eux aussi des voyageurs. Ils viennent et ils partent. Je trouverai bien une réponse à chacune de mes questions. Les adieux ne pourront pas toujours être décorés de larmes! Comment trouver le juste milieu entre rester de glace et trop s’intéresser?
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Mai 2011
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