Après un magnifique séjour, où nous avons visité un musée de design, fait du jogging autour de beaux lacs en plein centre-ville et visité l’usine Calsberg, nous devions quitter Copenhague. Cette belle ville, très riche en architecture et à jour dans le design, nous a impressionné. Les gens y sont généralement très actifs, le moyen de transport principal étant la bicyclette. Toute la ville est d’ailleurs organisée en fonction de ce mode de déplacement. Notre hôte nous disait même qu’il y avait environ 3 vélos par habitant à Copenhague! Mais bon, il était maintenant temps de partir.
Vendredi matin, nous prenions le train en direction de Strasbourg, en France. C’est un très long trajet d’environ 12 heures, avec 3 escales. Pour voyager, nous utilisons la Eurail pass, et jusqu’à présent, ça s’était toujours bien déroulé. Mais c’est ici que ça se corse… La Eurail pass est un petit document papier plutôt complexe et la plupart des informations y sont inscrites à la main, par le voyageur lui-même. Mais la moindre erreur ou le moindre trait de crayon un peu croche peut être interprété comme de la fraude par n’importe quel contrôleur un peu freak. Vous l’aurez deviné, ça m’est arrivé. Après quelques tentatives de négociation avec le contrôleur de Copenhague, pour une date écrite avec 2 couleurs de stylo (niaiseux de même), j’ai fini par comprendre qu’il m’avait déjà étiqueté comme une fraudeuse, une menteuse et que Kéane et moi étions dorénavant classées comme étant des voyous. Parce que oui, il a réussi à croire que Kéane aussi avait fraudé, même si ses documents à elle étaient impeccables. Mais faute de pouvoir le prouver, il n’y a que moi qui suis dans le trouble. C’est ainsi que ma Eurail pass (valeur de 275 euros) a été confisquée, que j’ai dû payer une amande de 100 euros et que j’ai dû racheter tous les billets de train suivants pour me rendre à destination. Mais la belle affaire dans tout ça, c’est qu’on est deux. Et pas n’importe quel deux. Les deux meilleures amies qui se supportent et qui partagent les mésaventures, qui vivent les mêmes pétrins. C’est MA passe de train, mais c’est NOTRE itinéraire qui en mange une claque. C’est NOTRE budget qui s’envole par la fenêtre. C’est NOTRE orgueil qui en prend un coup. C’est NOTRE humeur qui est mis à l’épreuve. Ok, j’en ai braillé un coup, mais on est restée fortes dans tout ça. On fait une super équipe! On se vire de bord, on réorganise nos trajets, on a même failli se séparer pour se retrouver plus tard dans l’itinéraire. Bref, tout est possible. Ce que nous savons maintenant, c’est que nous sommes assez confiantes et fortes pour voyager chacune de notre côté, mais aussi que nous avons une complicité et une amitié assez solide pour gérer des imprévus comme ceux-là.
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Mai 2011
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