Je suis partie avec mes trois bananes et mon petit bout de pain, à 5h00 du matin. Juste à temps pour voir le soleil tranquillement se lever des montagnes.
Dans l'autobus, les vieux bonshommes s'échangent des poignées de main amicales au fur et à mesure qu'ils montent ou qu'ils descendent. Plus la journée avance, plus les rues des villages se remettent à vivre. Les devants des bars/restaurants se garnissent de leurs clients, souvent des hommes assis côtes à côtes, à discuter de tout et de rien. Au coin de la rue, un âne et son maître flânent. Sur les routes, les gens se saluent quand ils se croisent, en auto, en moto, à vélo ou à pied. De temps en temps, l'autobus s'arrête devant une maison et quelqu'un est là pour ramasser un paquet ou en envoyer un. Je sors des villages, tout d'un coup, c'est la ville. San José ne me dit rien qui vaille. Je prends le prochain bus qui m'en sortira. Plus je vais vers l'est, vers les Caraïbes, plus il fait chaud et humide. Et plus les peaux foncent. C'est un bout de pays complètement différent qui m'attend, je le sens. Enfin, dans un petit bateau qui parcoure les canaux, j'arrive à Tortuguero, un petit village très charmant dont les maisons sont aussi colorées que les gens qui les habitent. Alors, si le Costa Rica c'est la Pura Vida, ça doit être sur la côte Caribéenne que l'expression a été inventée. Relax à fond, le coin. Pour souper, l'accueil est chaleureux et la bouffe délicieuse. Et une fois qu'on a devant soi le poulet épicé Caribéen avec ses deux riz, ses salades et les beaux légumes, quand on est enfin prêtes à manger, la mama nous laisse pour aller rejoindre les autres à la table voisine du petit balcon. C'est sous un air de reggae que les trois mamas lâchent de grands fous rire en discutant des derniers potins, dans un anglais qui ne comporte pas vraiment de "r". Le lendemain, dans les petites (et peu nombreuses) rues qui sont toutes piétonnes, tout le monde se dit bonjour ou se lance un "Pura vida". Sur les balcons des maisons vertes, rouges, bleues, jaunes ou roses, les enfants jouent, les femmes se font des tresses jamaïcaines ou sont simplement assises à regarder les passants. Sur la plage, le sable foncé est brûlant, mais ça n'empêche pas plusieurs courageux de s'y prélasser après une bonne baignade. Et moi j'ai adopté le hamac de la casita où je reste, pour profiter pleinement de la pura vida des Caraïbes costaricains.
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