Je suis assise dans un hamac, les deux pieds pointés vers la mer. Les vagues frappent les anciens coraux qui bordent l'eau. Je sens la crème solaire et la citronnelle parce que, le soir, les moustiques sont les seuls éléments nuisibles que je puisse trouver ici.
Je porte des shorts et un haut de maillot en permanence, parfois un truc léger par-dessus. C'est tout. Je suis toujours un peu suante, les cheveux tout croche, mais c'est correct, c'est de même qu'on est belles en vacances. Ou peut-être pas, mais je suis bien et c'est tout ce qui compte. Je me lève tôt, toujours la première et ça me convient. La journée commence avec une eau chaude au citron et une séance de yoga. Énergisées, nous mangeons ensuite la tablée de fruits exotiques, colorés et ultra savoureux qui fait office de déjeuner, suivie de peu par la noix de coco qui nous désaltère. Le reste de la journée passe lentement. J'ai le temps de la savourer. Lecture sous un arbre, marche sur une plage déserte ou sieste sur une chaise longue. Des masques faciaux ou des exfoliants pour le corps maison sont à notre disposition et un massothérapeute vient tous les jours pour celles qui le veulent bien. Je me demandais justement quand est-ce que je voulais mon massage. Jeudi ou vendredi? Hum... C'est dur la vie. Quand même, j'ai trouvé un défi. Ou plutôt, je suis sortie de ma zone de confort. J'ai fais du snorkeling pour, je le réalise, ma première fois. Qui l'aurait cru, moi qui aime les trucs un peu extrême, l'univers sous-marin me déstabilise. Dans ce monde si calme où tout est lent, il a fallu que je me raisonne pour ne pas paniquer, il a fallu que je me botte le derrière pour y retourner et aller un peu plus loin. Je vous jure. Je me sentais vraiment vulnérable, toute nue dans mon maillot, à nager au-dessus des oursins piquants et, surtout, entre les coraux tranchants. Et l'autre qui me dit qu'elle a vu une raie, que les jellyfish brûlent, qu'il y a des requins, qu'il faut faire attention en marchant au fond et que les lionfish sont mortellement poisons...bref, je ne suis pas rassurée! Vous savez, le masque de plongée, ce n'est qu'une petite fenêtre, la vue y est limitée. Comment je fais pour voir venir l'ennemi, moi? Je vais tout de même y retourner parce que je sais qu'il y a en fait très peu de chances que quoique ce soit arrive et que je veux surmonter cette peur un peu irrationnelle. Mais je pense que le massage sera le bienvenu quand je l'aurai parce que, quand même, vous savez, ça me rend un peu tendue tout ça. Je vous dis, c'est dur dur la vie.
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